Photos de Madagascar, des centaines de photos sur la Grand Île, images de mes voyages depuis 1989.
PS : Les textes ci-desous, dates de la création du site en 2001 et les infos contenues sont issus de mes voyages avant cette période. Cependant malgrès les années passées les choses ont peu changé et vous pouvez sans problème vous fier à ces infos.
Au cas où la situation aurait vraiement changé, (j'ai apposé quelques notifications)
La monnaie à Madagascar est l'Ariary (Ar, MGA) depuis 2003 et avant 1896, mais couramment les malgaches utilisent toujours l'ancienne monnaie le franc malgache (Fmg entre 1960 et 2003) issue du Franc imposé par le pouvoir colonial français de 1896 à 1960.
1 Ar vaut 5 Fmg.
L'information suivante est importante .... comme je le notais précédemment les malgaches parlent souvent en Fmg, comptent en Fmg et donnent les prix en Fmg sans toutefois nommer la monnaie utilisée. Là est le problème car en vous donnant : exemple : le tarif de 10000 ? le touriste entend 10000 Ariary car la monnaie officielle est l'Ariary et les billets dans sa poche tous des Ariary. Il va donc tout naturellement donner 10000 Ar soit 5 fois plus que le prix réel exprimé généralement en Fmg (10000 Fmg = 2000 Ar). Mon conseil est de faire préciser la monnaie utilisée dans l'échange de prix, même si ça n'évite pas les arnaques, ça permet d'en atténuer certaines (entendre par arnaque : le gonflage presque systématique des prix face aux étrangers).
Sans aucun doute le meilleur moyen de transport à Madagascar, en tous cas le plus rapide. Un bémol les tarifs pratiqués sont décourageants pour ne pas dire surestimés, en exemple une simple comparaison au tarif 2016 : un Paris-Marseille (aller simple) sur Air France peut se trouver à 50€ alors qu'un Tana-Fort Dauphin (équivalent km) vaut 215€.. Chercher l'erreur alors que l'on parle de l'un des pays les plus pauvres du monde avec des salaires parmis les plus bas du monde. Comment un tel écart peut-il être possible ?
L'avion dessert de nombreux
villages et grandes villes (malheureusement ce n'est plus le cas depuis quelques années, Air Madagascar n'assure plus bon nombre de liaisons, il reste les avions taxis des compagnies privées mais ce n'est pas pour toutes les bourses et depuis 2015 une nouvelle compagnie locale, Madagascar Airways, a vue le jour et dessert quelques villes), et il est parfois judicieux de
l'emprunter afin de s'échapper de certains culs de sacs mal desservis par le réseau routier, surtout quand on est pris par
le temps. Pour exemple: Antalaha-Tananarive, 1 h en avion, 5 à
6 jours par la route en saison sèche si tout va bien, en saison
des pluies pistes impraticables entre Vohemar et Ambilobe (la réabilitation de cette portion est en cours en 2016), ou, Maroantsetra-Tamatave,
1 h en avion, 3 à 4 jours en 4x4, si les bacs sont disponibles,
pour seulement 400 km, impraticables en saison des pluies.
Par contre en avion, on ne profitera pas des superbes
paysages qui sont légendes dans ce pays, ni des rencontres avec
le peuple. Mais tout dépend de ce que l'on recherche.
Infos et réservations vols intérieur : http://www.madagasikaraairways.com/reserver
Au Départ de Tana, deux lignes ferroviaires desservaient Tamatave sur la Côte Est et Antsirabe sur les hauts plateaux. La ligne pour Antsirabe n'est plus en service. Pour la ligne vers Tamatave, il n'y a plus de transport voyageur à patir de Tananarive, mais seulement à partir de Moramanga, les paysages sont superbes pendant la descente vers la Côte Est (renseignements Madarail.mg). A partir de Moramanga une voie mène vers le Nord jusqu'au lac Alaotra à Ambatondrazaka.
Au départ de Fianarantsoa, une ligne mène à Manakara sur la côte sud-est. La faible vitesse du convoi donne tout loisirs d'admirer de beaux paysages. Malheureusement le train et la voie sont en très mauvais état, les pannes sont fréquentes, les arrêts en gare peuvent être long si beaucoup de marchandises sont à charger et il est commun d'arriver fort tard à Manakara (parfois minuit passé). De nuit le voyage perd de son interêt, adieu les beaux paysages. La vétusté des wagons nuit au confort, les sièges sont durs et en pitueuses état. Les vitres sont souvent cassées et ne ferment plus alors s'il pleut vous prenez l'eau et s'il fait froid il vous faudra vous couvrir (juillet, aout, c'est la période hivernale à Madagascar) et pourtant vous devez payer le billet de train en première classe.
Les arrêts en gare sur les trajets sont nombreux et permettent de se ravitailler
en comestibles, sans même descendre du wagon. Femmes et enfants
envahissent le quai, tendant à bout de bras des plats de victuailles.
Pour quelques dizaines de centimes vous pourrez vous restaurer, suivant
les régions et les saisons ; de manioc bouilli, de maïs grillé,
de poulet, de canard, de poisson, banane, mangue, pomme... mais pas de
boisson.
(Je ne sais pas si cette infos est toujours d'actualité mais face à la gare de Moramanga un chef de gare à la retraite tient une gargote, ses thés aromatisés aux plantes valent le détour, à ne pas manquer.).
La route, tout un programme, tous les voyageurs y passeront forcément, en taxi-brousse, vestiges de peugeots rafistolées, bâchées ou breaks, ou depuis quelques années, en 4x4 flambants neufs de marques japonaises et en général réservés à la piste, mais aussi en car et parfois minibus (le minibus est à proscrire si comme moi vous avez de grandes jambes, sur les longs parcours cela devient vite un calvaire, à moins de payer deux places pour prendre ses aises).
Quelques grandes routes sont bien entretenues: Tananarive-Tamatave
Tananarive-Tulear, moins soumise aux intempéries dans sa partie sud et
Tananarive-Mahajunga (ça c'était avant... ces routes se sont dégradées au fil du temps, des intempéries et du non entretien. La rn7 Tana-Tulear est particulièrement défoncée dans la région d'Ambohimahasoa. La réfection de cette partie de route très dégradée est prévue pour le deuxième semestre 2016.). En dehors de ces grands axes, ça
laisse franchement à désirer et une distance de 100km peut
demander plus d'une journée. Les trous qui dégradent les
pistes, ne devraient plus être qualifiés de nids de poules,
mais de nids d'aepyornis (l'oiseau éléphant qui vivait à
Madagascar et dont les derniers spécimens furent exterminés
il y a un peu plus d'un siècle, fin XVIII ème, selon une légende malgache. La science date plutôt sa disparition vers le XVII siècle). A ce propos, il arrive en franchissant
une flaque en taxi, que l'eau remonte au travers de la carrosserie et
du plancher, pratiquement au niveau des sièges, les passagers étants
invités à lever les pieds, le plus haut possible. Cette
anecdote situe rapidement l'état de délabrement du réseau
routier malgache. Je pourrai vous en conter d'autres, mais il faut bien
laisser une part de découverte et de mystère. Ça
fait parti du folklore...
Quelques mots sur les ponts. Eux aussi réservent leurs lots de surprises. Tant que la route est bitumée, en général ils sont entretenus, ce qui n'est pas le cas sur les pistes. Dans les régions sèches, il n'est pas rare de traverser le lit asséché d'une rivière, le pont effondré attend les fonds nécessaires à sa reconstruction, ce qui peut demander des années. Où ça se gâte c'est en régions humides, la "nationale 5", qui relie Tamatave à Maroantsetra, est un bon exemple de délabrement, . La première partie du trajet, Tamatave-Saonierana Ivongo, est plutôt rapide, la route au revêtement pas trop abîmé se rétrécit après quelques kilomètres, mais reste roulante. A Saonierana c'est la fin du goudron, la piste prend le relais, mais avant de l'atteindre, il faut d'abord franchir en bac l'estuaire du Marimbona, un parcours d'une heure environ. C'est le premier bac d'une longue série, peu de ponts sont en états à partir de là. Plus loin, entre Mananara et Maroantsetra, les taxis brousse ne partent jamais sans se charger de lourds bastaings, afin de consolider les ponts restants. Ces énormes planches sont systématiquement récupérées après usage. C'est ainsi, chacun pour soi, d'où une perte de temps considérable.
Dans les villes et certains villages, des taxis sont à dispositions, leur compteur n'est pas opérationnels, les prix sont donc à négocier avant de monter, sinon gare aux surprises. Des bus desservent les différents quartiers pour un prix dérisoire et établi.
A Tananarive le réseau de bus est plutôt
complexe, il n'est pas simple de s'y retrouver, mais il me semble qu'il
existe une carte des lignes. Ces lignes partent toutes du centre ville,
depuis différentes rues. Aux heures de pointes, l'affluence de
passagers est telle que des files d'attente interminables se forment le
long des trottoirs, allant jusqu'à disparaître derrière
l'angle du pâté de maisons.
Des pousse-pousses proposent leurs services, à Tamatava, à Antsirabe, à Manakara et sans doute dans d'autres villes que je n'ai pas visitées. Le prix est lui aussi à négocier avant de monter.
Depuis quelques temps on voit apparaître de nouveaux moyens de transport dans les villes, le taxi moto (ne pas confondre avec la moto taxi, simple moto transportant un seul passager et que l'on rencontre à Tananarive). La moto taxi est une moto terminée par une remorque bachée et qui peut accueillir 8 passagers. On rencontre également le tuk-tuk qui accueille 3 passagers dans le nord de Mada à Diégo Suarez et à Nosy Be. Ils ne roulent qu'en ville et n'ont pas l'autorisation d'en sortir.
Une bonne pratique vaut de se renseigner sur les tendances de tarifs auprès des usagers locaux, ceci étant également valable pour les taxis, les bateaux et les pirogues. Certains transporteurs ont la fâcheuse habitude d'exagérer leur prix face aux étrangers (en dernière information, depuis 1999 les prix flambes à Madagascar, les tarifs exagérés sont maintenant appliqués à la population malgache).
Parlons de Tananarive, une ville engorgée par
une circulation toujours croissante en véhicules hétéroclites,
rencontre de traditions et de modernisme, se traduisant par des embouteillages
à n'en plus finir. Automobiles, autobus, pousse-pousses (pour les
marchandises seulement), chariots à quatre roues et d'un encombrement
égal à une voiture, chars à bufs et camions
se croisent et s'entrecroisent de manière anarchique, dans une
"mégapole" non prévue pour un fatras pareil. L'étroitesse
des rues ne simplifie pas les affaires, il faut s'armer de patience pour
suivre le flot déambulant, slalomant pour éviter les nids
de poules, tellement le bitume est dégradé.
Une campagne
de réfection des chaussées est menée, mais devant
l'ampleur de la tâche à accomplir, il faudra beaucoup de
temps et d'argent avant d'obtenir satisfaction.
Le tableau n'est pas complet si j'omets de parler des marchands en tout genre enconbrant les trottoirs, obligeant les passants à descendre sur la chaussée. Et aussi de noter l'absence d'organisation dans la collecte des ordures ménagère qui envahissent trottoirs et rues, apportant son lot de déconvenues, insalubrité, mauvaises odeurs, pollution, invasion d'insectes et de rats entrainant maladies chez les riverains et réapparition de la peste en saison pluvieuse. Malheureusement ce n'est pas seulement Tana qui est touchée par ce défaut d'organisation, d'autres grandes villes sont dans la même situation. C'est triste et ce n'était pas ainsi il y a quelques années. Madagascar se dégrade plus qu'il n'avance.
Il est possible de voyager en bateau, de petits bateaux transportants marchandises et passagers, à réserver aux plus aventuriers d'entre vous et à proscrire en période de tempêtes. Au départ de Tamatave, ils desservent l'île Sainte Marie, Mananara, Maroantsetra, Antalaha, Sambava. Ils sont le plus souvent la propriété de riches commerçants, grossistes, négociants de ces villages de la côte nord-est, qui acheminent ainsi les productions agricoles de la région, dont la vanille, la plus célèbre, prend place auprès du poivre, des clous de girofle, des noix de coco, du café entre autre, vers le grand port de Tamatava. Au retour, ces embarcations se chargent de tout ce dont une région peut avoir besoin, ciment, matelas, mobiliers, quincailleries, boissons, tabac, etc. Ce genre de transport est sans doute disponible en d'autres points de l'île, depuis Tulear sur la côte ouest par exemple.
Ces bateaux ne proposent aucun confort, il faut dormir
sur le pont, à la belle étoile ou sous une bâche si
celle ci est prévue et souvent sous la pluie. Ils ne proposent
pas davantage de sécurité, tout au plus une à deux
bouées attachées à la cabine. Les repas sont sommaires,
riz bouillon, donc il peut être utile de prendre quelques réserves
personnelles. Les marins pratiquent la pêche à la traîne,
avec un peu de chance du poisson frais peut se rajouter au menu, si les
passagers ne sont pas trop nombreux. Imaginer, une belle tranche de thon,
fraîchement pêché, j'en ai encore le goût dans
la bouche, quel délice!
Il faut compter trois à quatre jours pour le trajet Tamatave-Mananara, suivant le temps, le bateau et la longueur de l'arrêt à Ambodifotatra, le chef lieux de l'île Ste Marie.
Je vous rappelle que ce genre de transport est risqué, qu'il faut avoir du temps pour l'emprunter, car rien ne dit que le moteur du rafiot se remettra en marche après son arrêt à Ste Marie, ou que le mauvais temps ne vous clouera pas dans une crique durant des jours.
J'ai ma petite histoire à ce sujet :
Le pousse-pousse me dépose avec matos et bagages près du
poste de douane filtrant l'entrée du port. Ce matin j'ai rendez-vous
avec l'Emmanuelle, un petit bateau transportant sacs de ciment et autres
matériaux jusqu'à Antalaha, à 400km au nord.
En fin de matinée l'embarcation leva l'ancre en direction de l'île
Sainte-Marie. Deux bateaux d'un autre armateur prirent notre sillage.
La journée fut calme, le rythme lent du moteur accompagnant la
sieste au soleil. La nuit venue, apportant son lot de tempête, nous
isola du reste du convoi. Une bâche, tendue sur le pont avant, servit
de refuge contre la pluie. Les passagers s'y blottir allongés,
cherchant le sommeil entre deux nausées.
Au matin l'Emmanuelle mouillait à Ambodifototra, un port de l'île
Sainte-Marie. En fin de matinée seulement, arrivèrent à
leur tour les deux autres bateaux. Là, nous apprimes que l'un d'eux
avait pris l'eau pendant une tempête. Les sacs de ciment et les
matelas mousse transportés alourdissants dangereusement l'embarcation,
à mesure qu'ils s'imbibaient, furent en partie jetés par
dessus bord. Cette manuvre a sans doute sauvé l'équipage
et les passagers d'un accident. Dans l'après midi, le convoi reparti,
mais sans l'Emmanuelle qui resta à quai, attendant un chargement.
Avant la tombée de la nuit nous étions prêt à
partir, le ciel se faisait menaçant et mon capitaine faisait grise
mine. Il décida tout de même de lever l'ancre. Evidemment
la tempête se déclencha, la nuit qui venait de tomber n'apaisa
pas l'anxiété qui régnait à bord. Il fut décidé,
par prudence, de faire cap à l'est et de s'abriter dans une crique
du nord de Ste Marie, encore à notre portée. Au matin, nous
reprenions la navigation. Michel, le capitaine, s'étant assis sur
le toit de la cabine, scrutait l'horizon et les temps noirs qui s'y profilaient.
Un gros temps fut sur nous bientôt, le vent s'intensifia, la mer
s'assombrit et se creusa, impressionnante. Une forte pluie s'abattît,
nous étions au cur d'une belle tempête, le bateau était
malmené par des vagues qui le dépassaient et déversaient
des paquets de mer sur le pont. Il fallut manuvrer fin pour éviter
la catastrophe. Les pompes, actionnées sans répit, évacuaient
l'eau qui envahissaient la cale et détérioraient le chargement
de ciment. Nous approchions péniblement du cap Masoala, Antalaha
était encore loin. La tempête ne faiblissait guère.
Michel prit la décision de rallier la côte la plus proche
et jeta l'ancre à quelques milles au nord du Cap-Masoala, dans
un petit village de pêcheurs du nom d'Ifaho. Le gros temps nous
maintiendra sur place pendant près d'une semaine, à vivre
au rythme d'Ifaho, à s'y loger et à vider les provisions
de poissons séchés, de poissons frais, de riz, de poules
et par chance de sanglier, contrains même de manger des insectes,
tellement les réserves de vivres s'amenuisaient. Nous étions
plus d'une quinzaine, passagers et membres d'équipage, à
être échoué là, au bout de la presqu'île
de Masoala, à environ 130km de marécages d'Antalaha et de
son électricité. Cette dernière précision
a son importance, car le beau temps revenu, il s'avéra que les
batteries de l'Emmanuelle, sollicitées par l'éclairage,
avaient rendue l'âme et nécessitaient une recharge. La seule
solution était de remonter les batteries fautives jusqu'à
Antalaha, de les recharger et de les ramener bien sûr. Le moyen
restant à disposition pour se rendre là bas étant
la marche, trois des marins furent désignés, ou se portèrent
volontaires, à remplir la tâche attendue. Il leur fallût
près d'une semaine, pour revenir dans une barque à moteur
et nous dépanner. Le lendemain de cet événement,
après une nuit passée au Cap-Est, j'arrivais enfin à
Antalaha. Bilan de l'aventure, deux semaines pour venir de Tamatave.
En étant au début d'un voyage de trois
mois, sans contrainte de planning, ni d'aventure, le temps perdu ne le
fut pas vraiment, les nouvelles expériences furent bonnes à
prendre. Mais dans le cas d'une fin de séjour ce peut être
fort gênant.
La presqu'île de Masoala est une région
peu peuplée et sans moyen de communication, si ce n'est la mer
et des sentiers difficiles dans les marécages qui la recouvrent.
Haut lieux de l'anophèle, un moustique vecteur du paludisme, la
région est méconnue, isolée et difficile d'accès,
peu d'étrangers y séjournent.
Depuis cette histoire en 1992, l'eau a coulé sous les ponts, la presqu'île de
Masoala c'est désenclavée. Un sentier entretenu en fait
maintenant le tour et on trouve des hôtels dans quelques villages.
Revers de la médaille, l'entrée y est réglementée,
payante, avec guide obligatoire et porteurs pour les randonnées
de plusieurs jours peuvant vous mener d'Anbodirafia à Maroantsetra.
Tous les détails sont sur Parc national Masoala.
Pourvu qu'elle soit stable, il vaut mieux s'en assurer
avant le départ, la pirogue est un moyen sympa de descendre un
fleuve et de profiter allègrement des paysages, des oiseaux pêcheurs
et du calme environnant. On trouve des pirogues sur tous les cours d'eau
tranquille. Elles sont employées au transport de marchandises plus
qu'au transport de personnes, mais en négociant on peut s'arranger
et trouver son bonheur.
Sur les sentiers passagers, des hommes, des femmes, ou parfois des enfants louent leurs services et ceux de leur embarcation pour franchir les cours d'eau dépourvus de ponts. Pour ces traversées, les pirogues employées ne sont pas toujours bien stables, un temps d'adaptation est parfois nécessaire pour se sentir à l'aise à bord (si l'on peut dire).
Des hôtels toutes classes sont à votre disposition , du plus humble au plus chic, leur confort est au prorata des prix pratiqués dans chaque établissement, à quelques exceptions près. Les tarifs varient de 10€ (prix bas) pour une chambre double, à plus de 100€ dans les hotels "luxes". La fourchette est donc large et contentera le plus grand nombre. Si je peux me permettre un avis, je conseillerai de privilégier la moustiquaire sur le lit avant toute autre chose, c'est un confort indéniable et au combien plus sûr que n'importe lequel des insecticides. Quand on fait un long trajet en taxi brousse, prévoyant des escales nocturnes dans des villes de passages, on n'a pas toujours le choix d'un bon hôtel avec des chambres aux fenêtres hermétiques et au lit équipé d'une moustiquaire, il peut donc être utile d'en glisser une dans ses bagages. On en trouve de très légères dans les bons magasins camping et randonnées de nos pays.
En zone rurale, les hôtels proposent souvent en
guise de chambres, des bungalows individuels de constructions traditionnelles,
en bois, en falafa, en bambou, disposants parfois d'un balcon ombragé
très agréable.
Dès que l'on quitte les routes et les pistes, on quitte du même coup toutes infrastructures modernes. Hôtels, restaurants, et souvent même boutiques sont inexistants dans les zones à faible population. C'est chez l'habitant que l'on cherchera l'accueil, à moins, comme l'escargot, de porter sa maison sur son dos.
Difficile d'échapper au traditionnel bol de riz, il est le met principal des malgaches qui le servent à tous les repas, petit déjeuné compris. Rassurez-vous, dans les hôtels et restaurants on sert le petit déjeuné à la française avec des tartines de bon pain, lui aussi à la française.
Le riz, il en est de toutes les qualités ; du
bon, du moins bon, de l'excellent en provenance du sud, du rond, du long,
du décortiqué, et du complet appelé paddy. Dans les
régions montagneuses, on peut goûter un riz rouge poussant
à flanc de collines, en dehors des rizières traditionnelles.
Celui là pour le mériter, il faut aller le chercher loin
des sentiers battus.
Le malgache mange peu varié , bien qu'il cultive tous les fruits et légumes dont nous disposons nous même et bien plus encore. Ces légumes sont servis en accompagnement du riz et en assez faible proportion, au côté des viandes et des herbes locales fortes appréciées, (les bredes). En revanche, reste du colonialisme, la cuisine française se transmet de chef en chef et est servie dans les bons restaurants.
Si l'on accepte la cuisine traditionnelle malgache, c'est à dire le riz à tous les repas accompagné de viande ou de poisson, on peu manger à moindre frais, environ 6 à 10 € dans les petits restaurant et gargotes, 1 à 2 € dans les hotely (petite gargote où l'on mange économique, riz accompagné de bouillon, boeuf, poisson ou poulet, avec peu de viande).
Madagascar produit sa bière, son rhum, sa limonade, son eau minérale, son vin aussi, plus quelques alcools locaux. Mis à part les alcools locaux et le vin, tous ces breuvages sont servis dans la plupart des débits de boissons, au côté du coca. Le vin, le whisky, le pastis et autres sont plutôt réservés aux restaurants et autres établissements fréquentés par les étrangers. Dans certains débits, on dégustera de savoureux jus de fruits maison qui feront oublier pour un temps la médiocrité du café malgache.
Dans les campagnes sur la table malgache, la boisson la plus courante est le rano ampango (l'eau bouillie dans la casserole du riz), de l'eau chaude donc, avec son goût bien à elle, dont on se fait très bien, et que l'on peu boire en toute confiance. Très bon remède pour les problèmes de diarrhées. Malheureusement, à part chez l'habitant, le rano ampango est quasi introuvable, quoique dans les gargotes c'est à demander.
N'oublier pas, attention à l'eau claire, souvent source de problèmes intestinaux, on le répète à chaque fois, mais il y en a toujours pour ce faire avoir. Dans les débits de boissons, par prudence, exigez que l'on décapsule les bouteilles devant vous. Attention aux bouteilles d'eau percées (bouchon percé) retourner la bouteille et la presser un peu.